Guide du modèle de composition corporelle à 4 compartiments

Les "balances de graisse corporelle" traditionnelles utilisent un "modèle à 2 compartiments", divisant le poids corporel en "masse grasse" (poids de la graisse corporelle) et "masse sans graisse" (poids de tout le reste). La graisse corporelle est bien sûr importante à surveiller, mais "tout le reste" peut aussi refléter des signaux importants concernant la santé, et c'est le sujet de cet article !

 

Alors, qu'est-ce que "tout le reste" inclut ? Certains analyseurs d'impédance bioélectrique professionnels utilisent un "modèle à 4 compartiments" qui divise le poids corporel en (1) Eau, (2) Protéines, (3) Minéraux et (4) Graisse (c'est-à-dire en séparant "tout le reste" du modèle 2C en eau, protéines et minéraux). Chacun de ces résultats est utilisé différemment !

 

L'eau corporelle est cruciale pour le stockage et le transport des nutriments, étroitement liée au métabolisme. Comment interpréter les résultats ?

 

La définition "normale" la plus couramment acceptée pour l'eau corporelle est "Eau Corporelle Totale ÷ Masse Sans Graisse = 73,3 %".

 

Que signifie un pourcentage d'eau corporelle totale supérieur à ce chiffre ? En bref, le corps retient plus d'eau que la "normale". Dans le cas de travailleurs de bureau relativement sédentaires, cette rétention d'eau pourrait être causée par une activité physique insuffisante et un apport excessif en sodium.

 

Cependant, pour ceux qui ont un mode de vie physiquement actif, le corps peut retenir de l'eau en raison d'une bonne adaptation ! Par exemple, un exercice aérobique d'intensité moyenne à élevée utilise un volume plasmatique plus élevé, et l'activité musculaire favorise le stockage du glycogène musculaire ; le stockage d'une telle énergie serait généralement considéré comme bénéfique dans ce cas.

 

Que se passe-t-il si l'eau corporelle totale est inférieure à la "normale" ? Il existe diverses raisons possibles pour lesquelles le corps retient moins d'eau, comme le mode de vie ou les habitudes alimentaires. Cela pourrait être une "bonne" raison, comme une bonne capacité d'excrétion du sodium (métabolisme), mais cela pourrait aussi être une "mauvaise" raison, comme une hydratation insuffisante ou un faible apport en glucides, entraînant de moindres réserves de glycogène musculaire.

 

Le point clé concernant l'eau corporelle totale est que l'interprétation ne se limite pas au chiffre lui-même ; le contexte général peut modifier radicalement l'interprétation.

 

Il est important de noter que les descriptions ci-dessus s'appliquent aux populations en bonne santé. Diverses conditions de santé telles que celles affectant la tension artérielle, la fonction rénale, la fonction cardiaque, la résistance à l'insuline, le métabolisme et la relation entre ces facteurs peuvent toutes nécessiter un diagnostic et une évaluation supplémentaires de la part de professionnels qualifiés.

 

L'eau corporelle totale (TBW) est composée d'une combinaison d'eau intracellulaire (ICW) et d'eau extracellulaire (ECW). L'"œdème" fait référence à un déséquilibre entre l'ICW et l'ECW. Ainsi, une "TBW élevée" ne reflète pas nécessairement un "œdème".

 

Le corps utilise le glycogène comme source d'énergie pendant l'activité. Le corps transforme les glucides en glycogène après la digestion une fois les besoins énergétiques immédiats satisfaits, et chaque gramme de glycogène stocké nécessite 2,2 à 2,6 g d'eau. Pour ceux qui ont des exigences d'activité de haute intensité, le corps apprend progressivement à stocker le glycogène avec une efficacité accrue. Ainsi, l'eau corporelle peut être utilisée pour observer l'eau stockée et la façon dont le corps s'adapte à l'intensité de l'entraînement, au programme et au régime alimentaire.

 

 

Le bilan azoté est un indicateur important des niveaux de protéines métaboliques du corps. Un niveau de protéines dans la plage normale indique généralement un niveau métabolique comparable à celui de la plupart des populations en bonne santé. À long terme, le maintien d'une alimentation et d'un mode de vie sains maintiendra cette valeur relativement stable, permettant d'atteindre de meilleurs niveaux métaboliques.

 

Si le résultat des protéines est inférieur à la plage normale, cela peut être un signe de bilan azoté négatif, ce qui peut entraîner une perte de tissu musculaire ainsi qu'une mauvaise fonction du système immunitaire. Dans ce cas, il serait recommandé de supplémenter les protéines dans l'alimentation quotidienne, tout en continuant à mesurer et à observer les résultats pour voir s'ils peuvent augmenter jusqu'à la plage normale.

 

Les patients atteints de maladie rénale chronique (MRC) souffrent généralement du syndrome de dénutrition protéino-énergétique (PEW), mais il s'agit d'un diagnostic qui nécessiterait une évaluation plus approfondie par des professionnels. Même si les protéines sont inférieures à la plage normale, cela pourrait ne pas être directement causé par une maladie !

 

Il existe en effet une corrélation positive entre les protéines et la masse musculaire squelettique ! En d'autres termes, une masse musculaire squelettique plus élevée signifie généralement des résultats de protéines plus élevés également.

 

Un ajustement mineur des proportions alimentaires peut être nécessaire. Un régime riche en glucides peut augmenter le rapport d'eau corporelle, si l'apport en protéines est relativement faible. À long terme, un niveau de protéines plus faible dans le corps réduira progressivement l'activité des enzymes cellulaires, et comme un métabolisme plus lent a généralement une variété d'effets indésirables, il est recommandé d'ajuster l'alimentation pour augmenter l'apport en protéines.

 

Les "minéraux" sont composés de matériaux osseux et non osseux, affectés par l'activité physique, le mode de vie et les facteurs nutritionnels d'un individu.

 

En plus des facteurs nutritionnels, l'activité physique joue également un rôle important en affectant la teneur en minéraux. Les habitudes d'activité courantes chez les athlètes tendent à favoriser la synthèse osseuse, et la masse minérale tend à être plus élevée chez ces populations par rapport à la personne moyenne.

 

En examinant les tendances à long terme, la proportion de minéraux dans les populations saines a tendance à être assez stable, ne diminuant qu'après la cinquantaine ou la ménopause.

 

Le vieillissement entraîne généralement une diminution progressive de la teneur en minéraux. En plus de l'âge, une activité physique insuffisante et une alimentation déséquilibrée peuvent également entraîner une perte de minéraux. Outre les compléments nutritionnels et une activité physique plus fréquente, une exposition suffisante au soleil et des compléments vitaminiques sont des moyens importants de rester en bonne santé.

 

Notez que la carence en minéraux n'est pas directement liée à l'ostéoporose ! L'ostéoporose doit plutôt être diagnostiquée par des tests de densité osseuse tels que la DXA.

 

L'ostéoporose ne peut être diagnostiquée qu'en mesurant la densité osseuse et le T-score associé. Cependant, en termes d'informations physiologiques, une teneur en minéraux inférieure à la plage standard pourrait être causée par une faible activité physique, une nutrition déséquilibrée ou des carences en micronutriments. Ainsi, l'utilisation de la masse minérale et l'observation de son maintien dans la plage normale sont importantes pour réduire le risque de maladies connexes, grâce à un apport nutritionnel adéquat et équilibré et à une activité physique régulière.

En résumé, les analyseurs de composition corporelle professionnels peuvent fournir beaucoup plus d'informations que le simple niveau de graisse ! Mais peut-être plus important encore, l'observation des tendances à long terme est plus pertinente qu'un instantané ponctuel. L'absence de radiations ou d'autres effets secondaires fait de la BIA une excellente option de mesure à cet égard, permettant un suivi régulier !